Lariam : Protection Antipaludique à Large Spectre

Lariam

Lariam

Lariam is a medicine used to treat malaria, a disease caused by parasites. This medicine works by interfering with the growth of parasites in the red blood cells of the human body. Parasites that cause malaria typically enter the body through the bite of a mosquito. Malaria is common in areas such as Africa, South America, and Southern Asia. Lariam is also used to prevent malaria.
Dosage du produit : 250mg
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Synonymes

Le Lariam (méfloquine) est un antipaludique prophylactique et curatif de référence, indiqué pour la prévention et le traitement du paludisme à Plasmodium falciparum, y compris les souches multirésistantes. Son action à longue demi-vie permet une posologie hebdomadaire pratique pour les voyageurs se rendant en zones d’endémie. Son utilisation repose sur une prescription médicale stricte après évaluation individuelle des bénéfices-risques. Ce médicament fait partie de l’arsenal thérapeutique essentiel dans la lutte contre les formes graves de paludisme.

Caractéristiques

  • Principe actif : chlorhydrate de méfloquine
  • Dosage : comprimés pelliculés à 250 mg
  • Classe pharmacothérapeutique : antipaludique de type amino-alcool
  • Demi-vie d’élimination prolongée : 2 à 4 semaines
  • Statut : médicament sur prescription (tableau I)
  • Fabricant : laboratoires pharmaceutiques spécialisés en maladies tropicales

Avantages

  • Protection hebdomadaire simplifiant l’observance thérapeutique
  • Efficacité démontrée contre les souches chloroquino-résistantes de P. falciparum
  • Couverture géographique étendue incluant l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est
  • Réduction significative du risque de formes graves et de complications neurologiques
  • Possibilité d’utilisation en traitement curatif des accès palustres simples
  • Marge thérapeutique permettant une adaptation posologique sous contrôle médical

Utilisation courante

Le Lariam est principalement indiqué en prophylaxie du paludisme pour les voyageurs adultes et enfants de plus de 5 ans (ou pesant plus de 15 kg) se rendant en zones de transmission intense de Plasmodium falciparum résistant à la chloroquine. Il est également utilisé dans le traitement des accès palustres non compliqués à P. falciparum chez les patients non immunisés. Son utilisation doit être précédée d’un bilan médical évaluant les contre-indications potentielles, particulièrement les antécédents neuropsychiatriques.

Posologie et mode d’administration

Prophylaxie chez l’adulte : 250 mg par semaine, débutée 2 à 3 semaines avant le départ et poursuivie 4 semaines après le retour. La première dose doit être prise sous surveillance médicale pour détecter d’éventuels effets indésirables précoces.

Prophylaxie chez l’enfant : 5 mg/kg par semaine, sans dépasser la dose adulte. Le comprimé peut être écrasé et mélangé à une petite quantité d’aliment.

Traitement curatif : 25 mg/kg en dose unique ou répartie en 2 ou 3 prises sur 24 heures, selon la gravité et l’avis médical.

Les comprimés doivent être avalés entiers avec un grand verre d’eau, de préférence au cours d’un repas pour améliorer la tolérance digestive.

Précautions

Une surveillance particulière s’impose chez les patients présentant des antécédents de troubles convulsifs, cardiaques (troubles de la conduction, allongement de l’intervalle QT), hépatiques ou psychiatriques. Des examens neurologiques et cardiologiques préalables peuvent être recommandés. La conduite de véhicules et l’utilisation de machines dangereuses doivent être évitées en début de traitement. Une contraception efficace est requise pendant et jusqu’à 3 mois après l’arrêt du traitement.

Contre-indications

  • Antécédents de dépression sévère, troubles anxieux généralisés, psychose ou tentatives de suicide
  • Épilepsie non contrôlée
  • Allergie à la méfloquine ou aux dérivés quinoliniques
  • Troubles cardiaques sévères (insuffisance cardiaque, antécédents d’arythmie)
  • Grossesse (sauf si bénéfice jugé supérieur au risque) et allaitement
  • Insuffisance hépatique sévère

Effets secondaires possibles

Fréquents (≥1/100) : vertiges, troubles de l’équilibre, nausées, diarrhée, céphalées, insomnies. Occasionnels (≥1/1000) : anxiété, dépression, acouphènes, éruptions cutanées, palpitations. Rares (≥1/10 000) : convulsions, hallucinations, psychose aiguë, neuropathie périphérique. Des cas exceptionnels de syndrome de Stevens-Johnson et d’arythmies cardiaques graves ont été rapportés.

Interactions médicamenteuses

La méfloquine potentialise les effets des anticoagulants oraux et des antiarythmiques de classe IA et III. Associations déconseillées avec : halofantrine (risque cardiaque), quinine/chloroquine (risque convulsif), kétoconazole (inhibition du métabolisme). Les vaccins vivants atténués (fièvre jaune) doivent être administrés au moins 3 jours avant la première dose de Lariam.

Dose oubliée

En prophylaxie : prendre la dose oubliée dès que possible, puis reprendre le schéma hebdomadaire normal. Ne jamais doubler la dose. Si l’oubli est découvert à moins de 48 heures de la dose suivante, sauter la dose oubliée. Consulter un médecin pour ajustement si plusieurs doses sont omises.

Surdosage

Manifestations : nausées sévères, vomissements, somnolence, convulsions, troubles du rythme cardiaque. Prise en charge : lavage gastrique sous surveillance cardiaque continue, traitement symptomatique. Aucun antidote spécifique n’existe. La dialyse est inefficace compte tenu de la forte liaison aux protéines plasmatiques.

Conservation

À température ambiante (15-25°C), dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité et de la lumière. Tenir hors de portée des enfants. Ne pas utiliser après la date de péremption indiquée sur le blister.

Avertissement

Ce médicament nécessite une prescription médicale et une évaluation individuelle rigoureuse. L’automédication est formellement déconseillée. La protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs, moustiquaires) reste indispensable même sous chimioprophylaxie. Consulter immédiatement un médecin en cas de fièvre pendant ou après le séjour en zone endémique.

Avis spécialisés

Les études épidémiologiques confirment une efficacité prophylactique de 85 à 95% dans les zones de forte résistance à la chloroquine. Les recommandations de l’OMS positionnent la méfloquine comme alternative lorsque les autres options (doxycycline, atovaquone-proguanil) sont contre-indiquées. Les sociétés savantes de médecine des voyages insistent sur la nécessité d’un consentement éclairé concernant le profil d’effets indésirables neuropsychiatriques.