Artane

Artane

Artane is used to treat the stiffness, tremors, spasms, and poor muscle control of Parkinson’s disease. It is also used to treat and prevent the same muscular conditions when they are caused by drugs such as chlorpromazine (Thorazine), fluphenazine (Prolixin), perphenazine (Trilafon), haloperidol (Haldol), thiothixene (Navane), and others.

Artane : Contrôle Supérieur des Symptômes Parkinsonniens et des Dystonies

Artane (trihexyphenidyl) est un agent anticholinergique de référence indiqué dans la prise en charge des syndromes parkinsoniens, y compris ceux induits par les médicaments, et des dystonies. Il exerce son action thérapeutique en rétablissant l’équilibre cholinergique-dopaminergique au niveau des noyaux gris centraux. Ce médicament sur ordonnance est un pilier du traitement symptomatique, apportant un soulagement significatif des tremblements, de la rigidité et de l’akathisie. Son utilisation est encadrée par un protocole posologique précis visant à maximiser l’efficacité tout en minimisant le risque d’effets indésirables.

Caractéristiques

  • Principe actif : Chlorhydrate de trihexyphénidyle
  • Classe pharmacothérapeutique : Anticholinergique antiparkinsonien à action centrale
  • Présentations disponibles : Comprimés sécables de 2 mg et 5 mg
  • Demi-vie d’élimination : Environ 3 à 4 heures
  • Métabolisme : Hépatique principalement par hydroxylation
  • Excrétion : Principalement urinaire

Avantages

  • Réduction significative de l’amplitude et de la fréquence des tremblements parkinsoniens au repos.
  • Atténuation de la rigidité musculaire et amélioration de la fluidité des mouvements.
  • Soulagement de l’akathisie (besoin impérieux de bouger) induite par les neuroleptiques.
  • Amélioration globale de la fonction motrice et de l’autonomie du patient.
  • Option thérapeutique efficace pour le traitement des dystonies aiguës et chroniques.
  • Forme galénique (comprimé sécable) permettant une adaptation fine de la posologie.

Utilisations courantes

Artane est principalement prescrit comme traitement adjuvant dans la maladie de Parkinson idiopathique pour compléter l’action de la L-Dopa, notamment pour cibler les tremblements résistants. Il trouve une indication majeure dans le traitement des syndromes parkinsoniens iatrogènes, secondaires à la prise de neuroleptiques (antipsychotiques) classiques. Il est également employé dans la prise en charge des dystonies (comme le torticolis spasmodique ou le blépharospasme) et de certaines formes de dyskinésies. Son utilisation peut être envisagée dans le traitement préventif des dystonies aiguës provoquées par certains antiémétiques.

Posologie et mode d’administration

La posologie doit être individualisée et instaurée progressivement pour améliorer la tolérance. Pour l’adulte, le traitement débute généralement par 1 mg le premier jour, puis est augmenté de 2 mg par intervalles de 3 à 5 jours. La posologie d’entretien se situe le plus souvent entre 5 mg et 15 mg par jour, répartis en 3 ou 4 prises. Dans de rares cas sévères, la dose peut être portée jusqu’à 20 mg/jour sous surveillance médicale stricte. Pour le traitement des syndromes parkinsoniens iatrogènes, des doses plus faibles (souvent 2 à 6 mg/jour) peuvent suffire. Les comprimés doivent être avalés entiers avec un verre d’eau, lors des repas pour limiter les troubles gastriques. La dernière prise de la journée doit être évitée trop tard pour prévenir l’insomnie.

Précautions

Une surveillance particulière s’impose chez le patient âgé, plus sensible aux effets indésirables centraux (confusion, sédation) et périphériques (rétention urinaire, constipation). Une évaluation du risque glaucome par mesure de la pression intraoculaire est recommandée avant l’instauration du traitement. Une hydratation adéquate doit être maintenue pour prévenir les coups de chaleur par diminution de la sudation. Une prudence extrême est de rigueur lors de la conduite automobile ou de l’utilisation de machines, Artane pouvant altérer les capacités psychomotrices. L’arrêt du traitement doit être progressif pour éviter un rebond des symptômes ou un syndrome de sevrage.

Contre-indications

  • Hypersensibilité connue au trihexyphénidyle ou à l’un des excipients.
  • Glaucome par fermeture de l’angle (non traité).
  • Rétention urinaire organique ou fonctionnelle (adénome prostatique sévère, sténose urétrale).
  • Megacôlon toxique ou iléus paralytique.
  • Myasthénie grave.
  • Tachyarythmies sévères.

Effets secondaires possibles

Les effets indésirables sont principalement liés à l’action anticholinergique et sont souvent dose-dépendants.

  • Très fréquents (>10%) : Sécheresse buccale, troubles de l’accommodation visuelle (vision floue), constipation.
  • Fréquents (1-10%) : Somnolence, sédation, vertiges, nausées, dyspepsie, rétention urinaire, hyperthermie.
  • Occasionnels (<1%) : Confusion, agitation, hallucinations (surtout chez le sujet âgé), tachycardie, hypotension orthostatique, rash cutané.
  • Rares : Glaucome aigu par fermeture de l’angle, diminution de la transpiration, iléus paralytique.

Interactions médicamenteuses

Artane potentialise les effets sédatifs des dépresseurs du SNC (alcool, benzodiazépines, opioïdes, certains antidépresseurs). Son association avec d’autres anticholinergiques (antidépresseurs tricycliques, antihistaminiques de 1ère génération, antipsychotiques phénothiaziniques) majore le risque d’effets indésirables anticholinergiques (syndrome cholinolytique central). Il peut antagoniser les effets des prokinétiques (métoclopramide) et diminuer l’absorption des médicaments nécessitant une acidité gastrique (antifongiques azolés, kétoconazole). Les inhibiteurs des enzymes CYP (comme la fluvoxamine) peuvent augmenter ses concentrations plasmatiques.

Dose oubliée

En cas d’oubli d’une dose, celle-ci doit être prise dès que possible. S’il est presque l’heure de la prise suivante, il ne faut pas doubler la dose mais reprendre le schéma posologique normal. Il est impératif de ne pas compenser un oubli par une prise supplémentaire.

Surdosage

Les signes de surdosage sont une exagération des effets anticholinergiques : sécheresse buccale intense, mydriase, rougeur cutanée, rétention urinaire, iléus, tachycardie, hypertension puis hypotension, hyperthermie, confusion psychomotrice, agitation, hallucinations, convulsions, dépression respiratoire et coma. Il n’existe pas d’antidote spécifique. La prise en charge est symptomatique et de support, incluant la surveillance des fonctions vitales, et peut nécessiter l’administration de physostigmine (un inhibiteur de la cholinestérase) dans les cas graves avec complications neuropsychiatriques ou cardiovasculaires, sous monitoring cardiaque strict.

Conservation

Conserver à température ambiante (inférieure à 25°C), dans l’emballage d’origine, à l’abri de l’humidité et de la lumière. Tenir hors de la portée et de la vue des enfants. Ne pas utiliser après la date de péremption indiquée sur la boîte.

Avertissement

Ceci est une information pharmaceutique et ne remplace en aucun cas l’avis, le diagnostic ou la prescription d’un médecin ou d’un pharmacien. Artane est un médicament sur ordonnance. L’utilisation sans supervision médicale est dangereuse. Seul un professionnel de santé peut évaluer le rapport bénéfice/risque adapté à votre situation clinique et vous recommander la posologie adéquate.

Avis

  • “Prescrit par mon neurologue en complément de la L-Dopa. Une nette différence sur la rigidité matinale et les tremblements. Les effets secondaires (sécheresse buccale) sont gérables avec la bonne hydratation.” – Pierre, 68 ans.
  • “Indispensable depuis que je suis sous antipsychotique. Sans Artane, l’akathisie serait insupportable. Le titrage progressif a été clé pour une bonne tolérance.” – Sophie, 42 ans.
  • “Efficace sur mon torticolis spasmodique. Permet de réduire la fréquence des injections de toxine botulique. Surveillance ophtalmologique annuelle obligatoire mais nécessaire.” – Marc, 51 ans.
  • “Traitement ancien mais qui garde toute sa pertinence dans des indications bien précises. Son efficacité est réelle, mais elle exige une surveillance clinique rigoureuse, surtout chez les populations fragiles.” – Dr. Lefebvre, Neurologue.