Retrovir : Traitement Antirétroviral de Référence dans la Prise en Charge du VIH

Retrovir

Retrovir

A drug for the prevention and treatment of HIV infection. An antiviral agent, which competitively blocks the reverse transcriptase and selectively inhibits the replication of viral DNA.
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Retrovir (zidovudine) représente une avancée thérapeutique majeure dans le traitement de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ce médicament antirétroviral, appartenant à la classe des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, agit en inhibant la réplication virale, contribuant ainsi à la réduction de la charge virale plasmatique et à la restauration partielle de la fonction immunitaire. Son utilisation, seule ou en association dans le cadre d’une thérapie antirétrovirale hautement active (HAART), a transformé le pronostic de la maladie en pathologie chronique gérable. Prescrit depuis des décennies, Retrovir demeure un pilier essentiel dans les stratégies thérapeutiques actuelles, y compris pour la prévention de la transmission materno-fœtale du VIH.

Caractéristiques

  • Principe actif : Zidovudine (AZT)
  • Classe thérapeutique : Inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse (INTI)
  • Formes galéniques disponibles : Comprimés dosés à 300 mg, capsule à 100 mg, solution buvable à 50 mg/5 ml, solution pour perfusion intraveineuse à 10 mg/ml
  • Demi-vie plasmatique : Environ 1 à 1,5 heure
  • Métabolisme : Hépatique principalement par glucuronoconjugaison
  • Excrétion : Principalement rénale

Avantages

  • Réduction significative et durable de la charge virale du VIH-1
  • Augmentation du nombre de lymphocytes CD4+, améliorant la fonction immunitaire
  • Prévention efficace de la transmission verticale du VIH de la mère à l’enfant lors de la grossesse et l’accouchement
  • Disponibilité sous plusieurs formes galéniques permettant une adaptation aux besoins spécifiques des patients (y compris pédiatriques)
  • Large expérience d’utilisation et profil d’efficacité bien documenté depuis son approbation
  • Intégration dans des schémas thérapeutiques combinés, réduisant le risque de développement de résistance virale

Utilisations courantes

Retrovir est indiqué dans le traitement de l’infection par le VIH-1 chez l’adulte et l’enfant, en association avec d’autres antirétroviraux. Il est également utilisé dans la prophylaxie post-exposition professionnelle (accident d’exposition au sang) et non professionnelle. Un emploi majeur demeure la prévention de la transmission materno-fœtale du VIH lorsqu’il est administré à la femme enceinte séropositive à partir du 2ème trimestre de grossesse, pendant l’accouchement, et au nouveau-né pendant les six premières semaines de vie.

Posologie et mode d’administration

La posologie doit être individualisée par un médecin spécialiste.

Adultes : La posologie recommandée est de 500 à 600 mg par jour, administrés en deux prises fractionnées (généralement 250-300 mg deux fois par jour). Pour la forme intraveineuse (en milieu hospitalier), la posologie est de 1 à 2 mg/kg, administrée par perfusion lente toutes les 4 heures.

Enfants : La posologie est calculée en fonction de la surface corporelle ou du poids, avec une fourchette typique de 180 à 240 mg/m² par jour, répartis en 2 à 4 prises. La solution buvable est souvent utilisée pour un dosage précis.

Femmes enceintes : Pour la prévention de la transmission verticale, un schéma spécifique est suivi, comprenant une administration orale à partir de la 14ème semaine de gestation (500 mg/jour en deux prises), une perfusion intraveineuse pendant le travail, et l’administration au nouveau-né.

Les comprimés doivent être avalés entiers avec un verre d’eau, avec ou sans nourriture, bien qu’une prise lors des repas puisse atténuer certains effets gastro-intestinaux.

Précautions

Une surveillance hématologique rigoureuse (numération formule sanguine complète) est impérative avant l’instauration du traitement, puis toutes les 2 semaines pendant les 3 premiers mois, puis mensuellement, en raison du risque de myélosuppression (anémie, neutropénie). Une surveillance des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT) est également recommandée. Une attention particulière est requise chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale préexistante, une hépatite virale co-existante, ou une obésité (risque accru de toxicité mitochondriale et de stéatose hépatique). Les patients doivent être informés que Retrovir ne guérit pas l’infection à VIH et ne prévient pas sa transmission par contact sexuel ou sanguin, les mesures de protection restant essentielles.

Contre-indications

  • Hypersensibilité connue à la zidovudine ou à l’un des excipients.
  • Neutropénie sévère préexistante (taux de neutrophiles < 750 cellules/mm³).
  • Anémie significative (hémoglobine < 7,5 g/dL ou 4,65 mmol/L pour les femmes ; < 8,0 g/dL ou 4,96 mmol/L pour les hommes).
  • Administration concomitante de stavudine (D4T) ou de ribavirine (en raison d’un antagonisme pharmacologique).

Effets secondaires possibles

Les effets indésirables sont liés à la toxicité mitochondriale et à la myélosuppression.

  • Très fréquents (≥ 1/10) : Nausées, céphalées, anémie, neutropénie.
  • Fréquents (≥ 1/100, < 1/10) : Vomissements, diarrhée, asthénie, insomnie, hyperpigmentation des ongles et de la peau, myalgies.
  • Occasionnels (≥ 1/1000, < 1/100) : Acidose lactique, stéatose hépatique (potentiellement mortelles), hépatotoxicrité, pancréatite, neuropathie périphérique, agitation, convulsions.
  • Rares : Myopathie à inclusions corporelles, cardiomyopathie.

Interactions médicamenteuses

Retrovir est principalement métabolisé par l’UGT1A1. Les interactions significatives incluent :

  • Antagonisme/Inhibition : La co-administration avec la stavudine (D4T) ou la ribavirine est contre-indiquée en raison d’une inhibition compétitive de la phosphorylation intracellulaire, réduisant l’efficacité des deux molécules.
  • Augmentation de la toxicité : Les médicaments myélosuppresseurs (ex : ganciclovir, dapsone, flucytosine, vincristine, vinblastine, doxorubicine, interférons, pentamidine, pyriméthamine) ou néphrotoxiques (ex : amphotéricine B, foscarnet, cisplatine) peuvent potentialiser la toxicité hématologique ou rénale de la zidovudine.
  • Inhibiteurs de l’UGT : Le probénécide et l’acide valproïque peuvent inhiber le métabolisme de la zidovudine, augmentant son exposition systémique et son risque de toxicité.
  • Inducteurs enzymatiques : La rifampicine peut potentialiellement augmenter le métabolisme de la zidovudine, bien que les données cliniques soient limitées.

Dose oubliée

En cas d’oubli d’une dose, le patient doit la prendre dès qu’il s’en souvient. S’il est presque l’heure de la dose suivante, il ne faut pas prendre la dose oubliée et ne pas doubler la dose suivante pour compenser. Il est crucial de maintenir une observance parfaite pour éviter l’émergence de virus résistants.

Surdosage

Les signes de surdosage sont principalement une exacerbation des effets indésirables, notamment une myélosuppression sévère (anémie, neutropénie, thrombocytopénie), des nausées et vomissements importants. Une acidose lactique et une stéatose hépatique sont également possibles. Il n’existe pas d’antidote spécifique. La prise en charge est symptomatique et de support, incluant une surveillance hématologique intensive. L’hémodialyse et la dialyse péritonéale sont peu efficaces pour éliminer la zidovudine.

Stockage

Conserver les comprimés et les gélules à une température inférieure à 30°C, dans leur emballage d’origine à l’abri de l’humidité. La solution buvable et la solution pour perfusion doivent être conservées entre 2°C et 8°C (au réfrigérateur) ; ne pas congeler. La solution buvable peut être conservée à température ambiante (jusqu’à 25°C) pendant un maximum de 30 jours. Tenir hors de la portée et de la vue des enfants.

Avertissement

Ceci est une information professionnelle et ne remplace en aucun cas l’avis, le diagnostic ou la prescription d’un médecin. Retrovir est un médicament soumis à prescription médicale obligatoire. Son utilisation nécessite une surveillance médicale étroite et régulière. Le patient ne doit en aucun cas modifier la posologie prescrite ou arrêter le traitement sans consulter son médecin. L’automédication est formellement déconseillée.

Avis d’experts

“La zidovudine demeure un composant fondamental de l’arsenal thérapeutique contre le VIH, notamment dans des contextes spécifiques comme la prophylaxie périnatale. Son profil de sécurité, bien que nécessitant une surveillance attentive, est largement maîtrisé. Son intégration dans des combinaisons à base d’INTI, comme avec la lamivudine, offre une option de traitement robuste et bien tolérée à long terme pour de nombreux patients. La gestion proactive des effets indésirables, en particulier hématologiques, permet de maximiser le rapport bénéfice/risque de ce médicament historique.”